Beaucoup d’expositions se font dans des lieux religieux désacralisés qui font désormais partie de notre paysage culturel et artistique. Dans le cas de Saint-Pierre-le-Viger, où l’équipe du Festival du Lin m’a invitée à exposer, il s’agit d’une église encore en activité. Investir un tel lieu veut dire accepter dans l’exposition les éléments très présents de la pratique religieuse : mobilier liturgique, ex-voto, crucifix, tableaux, sculptures… Les intégrer, parfois les oublier, parfois jouer avec eux.

Saint-Pierre-le-Viger est une église reconstruite après-guerre, toute en béton, immense espace sans absides, sans chapelles. Composer avec cette architecture suppose également d’accepter totalement cet environnement, de laisser jouer les contrastes de matières et de couleurs.